vendredi 30 octobre 2009

Aéropage

Aéropage n.m. : lit volant

Ainsi qu'omnibuller, aéropage appartient à une catégorie bien particulière du dictionnaire des mots qu'existent pas (et qu'on utilise quand même) : celle des mots qui font immanquablement partie de l'arsenal lexical des besogneux qui cherchent à parler plus haut que leur Robert. Parce qu'il ont ouï l'une ou l'autre fois quelque mot de plus de trois syllabes, dont ils ont vaguement entendu le sens grâce au contexte, il ne peuvent s'empêcher de tenter de le recaser au détour de toutes les conversations dans lesquelles ils espèrent briller. Par exemple quand ils sont interrogés par Jean-Luc Delarue sur le plateau d'une émission de télévision.

Malheureusement, entendre une fois un mot de plus de trois syllabes, même si l'on a à peu près compris ce qu'il signifie, n'implique pas que l'on soit apte à le restituer correctement. Ainsi, lorsqu'un pédant occasionnel mais limité veut se la péter en parlant d'un groupe de gens, il n'est pas rare de l'entendre désigner ledit groupe sous le nom d'aéropage. Alors que non. Il suffit de jeter un coup d'œil furtif dans le premier dictionnaire étymologique venu pour se rendre compte que si le mot tire son nom d'un tribunal qui se tenait sur la colline d'Arès, il est quand même plus raisonnable de parler d'aréopage. Ça marche aussi à l'écrit, 53100 réponses sur Google pour aéropage, 110000 pour aréopage. La minceur de l'écart fait frémir.

Il serait amusant de réaliser une étude statistique pour déterminer quelle proportion des gens qui utilisent le mot aéropage ont coutume de prendre l'avion à l'aréoport...

jeudi 29 octobre 2009

café littéraire


Organisé par la librairie A LIVR'OUVERT

Le Mardi 10 novembre 2009 à 20 heures.

à la MJC Mercoeur
4 rue Mercoeur
75011 Paris

Métro ligne 9: Voltaire ou Charonne
Métro ligne 2: Philippe Auguste